Toujours dans le cadre du contexte du covid-19 et eu égard à la fois à la situation sanitaire et
aux conséquences économiques en découlant, on peut vraiment s’interroger sur la pertinence
et la logique de certaines décisions.

Aujourd’hui on ne parle que de gestes barrières que chacun peut comprendre, d’un vaccin que
l’on peut espérer hypothétiquement dans plusieurs mois et des fameux tests qui sont le sésame
qui nous apprendra si nous avons ou pas contracté le covid-19, si nous sommes
asymptomatiques ou pas et si nous devrons, par voie de conséquence, être mis en quarantaine
ou pas.

Je suis loin d’être un érudit sur le plan médical mais je viens d’apprendre qu’il y a plusieurs
types de tests : les tests marqués CE ou validés par le CNR qui sont remboursés par
l’assurance maladie et les tests marqués CE non remboursés par l’assurance maladie.

Que veut dire CE ? Cela signifie conformité européenne.

Qu’est-ce que le CNR ? C’est le Centre National de Référence des Virus des Infections
Respiratoires de l’Institut Pasteur. qui est un organisme qui va avoir notamment pour mission
de conseiller le conseil scientifique ou technique en réponse à toute demande du ministre
chargé de la santé.

Or, l’assurance maladie, suite aux préconisations émises par la Haute Autorité de Santé
(HAS) qui indique que les tests doivent détecter au moins deux séquences virales et disposer
d’un marquage CE ou avoir été validé par le CNR, a décidé que les tests destinés à identifier
ce fameux covid-19 devaient, pour être remboursés, identifier deux gènes et pas seulement un
gène.

C’est le cœur du sujet.

Pour que les tests puissent être commercialisés et remboursés par l’assurance maladie, il
convient de rentrer dans le cadre précédemment évoqué.

Et c’est à partir de là que la situation devient surprenante pour deux raisons.

La première est qu’au 3 avril 2020, hormis quatre tests (dont celui de Biomérieux) qui ont été
validés par le CNR et bénéficient donc du remboursement de l’assurance maladie, 25 sociétés
dont un certain nombre de sociétés étrangères pour ne pas en dire plus, ont été considérées
comme pouvant bénéficier dudit remboursement car identifiant deux gênes.

On peut préciser que la possibilité de l’identification de deux gênes n’est pas, toutefois,
l’assurance que le test donnera un résultat exact.

Or le test de la société Novacyt, dont la pertinence a été validée par l’Institut Pasteur, agréé
dans plus de 80 pays et par l’OMS n’est pas remboursé en France. A cet égard seulement
deux tests ont été validés par l’OMS : celui du laboratoire Roche et celui de Novacyt.

Pourquoi ?

Le test de la société Novacyt n’identifie qu’un gêne car Novacyt considère qu’un test, pour
faire simple, qui court deux lièvres à la fois est moins efficace qu’un test qui cerne plus
précisément les caractéristiques génétiques d’un virus qui mute rapidement.

Le test de la société Novacyt ne peut donc, de fait, être utilisé sur le marché français car sa
méthodologie, quoique considérée comme tout à fait pertinente et efficace par l’OMS et par
plus de 80 pays, ne rentre pas dans le cadre du canevas fixé par la HAS.

La deuxième raison est que, notamment depuis la propagation du covid-19, on évoque de plus
en plus l’idée qu’il convient de consolider notre propre tissu économique. Or la société
Novacyt, dont on reconnaît la pertinence de son test sur le plan mondial et qui est une société
de droit français ayant son siège social en France, se trouve paradoxalement exclue du marché
français !

Quel qualificatif peut-on donner à cette situation : ubuesque, risible… ? Faites votre choix !